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Après 1945

Le  camp

Depuis le 5 mai 1945, le camp est aux mains des troupes britanniques qui l’utilisent, jusqu’à 1948, pour internet, entre autres, des fonctionnaires du parti nazi.

En 1948, le site du camp est remis à l’autorité civile hambourgeoise. Les baraques et le crématoire sont alors détruits. La ville d’Hambourg, affirmant la volonté de se débarrasser de la « malédiction » des erreurs du passé, « d’effacer de la mémoire les atrocités effrayantes de ce camp » et de rétablir sa réputation et son honneur, fait construire sur les lieux une maison de détention mdèle avec un régime pénitentiare moderne.  Les victimes du camp de concentration n’acceptent pas de voir leur souvenir ainsi effacé et clament leur indignation.

-En 1958, ils fondent l’Amicale Internationale de Neuengamme. Leur combat est incessant, jalonné par quelques victoires successives :

– un modeste monument commémoratif est inauguré, en 1953, à l’initiative des survivant français,

– en 1965, un Mémorial est érigé à la mémoire des victimes du camp. Il porte l’inscirption « Que votre combat, vos souffrances, votre mort ne restent pas vains »,

– en 1981, un centre de documentation et une exposition sont inaugurés,

– en 1989, le Sénat de Hambourg prend la décision de transférer l’établissement pénitentiaire.

Les victimes de l’ancien camp de concentration de Neuengamme refusent de voir leur mémoire effacée de cette manière et expriment leur indignation.

Le CAMP en 1945

Cependant, le projet évolue très lentement et se heurte à de nombreuses difficultés financières et administratives.

Il faut attendre 1999 pour que le dossier budgétaire de la construction d’une nouvelle prison soit achevé et adopté.

En Septembre 2001, l’élection d’un nouveau parlement à Hambourg remet en cause le projet de restructuration. Il faut toute la volonté, la tencité, et le courage de l’Amicale Internationale pour parvenir à un accord et convaincre le Sénat de tenir parole.

Le 30 juin 2003, le site du camp sur lequel se trouvait une prison est remis par le ministère de la Justice au ministère de la Culture et les derniers prisonniers sont transféres dans une nouvelle prison extérieure au camp.

La démolition des bâtiment carcéraux commence au mois d’Août 2003, précédant la restructuration des espaces ainsi libérés. .

Le procès des bourreaux de Neuengamme 

 Le 18 mars 1946, le procès des principaux dirigeants SS du camp s’ouvre au Curio-Haus de Hambourg, devant un tribunal militaire britannique. Il y a 14 accusés

Max PAULY (Kommandant), Karl TOTZAUER (assistant Kommandant), Anton THUMANN (Lagerführer), Dr. Bruno KITT (médecin), Willi DREIMANN (rapporteur), Heinrich RUGE ( chef de bloc), Willi WARNCKE (chef de bloc), Johan REESE (chef de bloc), Adolf SPECK (chef de bloc), Andreas BREMS (chef de bloc), Wilhelm BAHR (infirmier), Walter KÜMMEL (chef de bloc), Karl WIEDEMANN (chef de garde), Dr. Alfred TRZEBINSKI (premier médecin).
Les sentences ont été prononcées le 3 mai 1946 : onze d’entre eux ont été condamnés à mort et pendus le 8 octobre 1946 à Hameln (*). Totzauer fut condamné à 20 ans de travaux forcés, Wiedemann à 15 ans et Kümmel à 10 ans.

Marcel Prenant   a été témoin à ce procès au nom de l’Amicale de Neuengamme.
Plus de 100 procédures ont alors eu lieu jusqu’en 1948. Vingt SS de Neuengamme ou de l’extérieur des Kommandos furent condamnés à mort et exécutés.

Beaucoup d’autres échappent à la condamnation.

(*) Hameln se trouve en Basse-Saxe, sur la rive droite de la Weser, à 45 km. au sud-ouest de Hanovre ; elle est connue pour sa légende du joueur de flûte.